Le soleil et ses bienfaits

Il existe dans la nature plusieurs types de rayonnement et l'on sait, depuis le 19e siècle, qu'il existe de l’énergie solaire invisible à l'oeil. On connaît notamment la gamme de l'infra-rouge qui se situe juste en dessous de la lumière rouge visible, et de l’ultra-violet dont la longueur d'onde est inférieure à celle de la radiation violette visible.



Les rayons ultra-violets chez les tortues

Les trois types de rayonnements ultraviolets émis par le soleil (UVA, UVB, UVC) se distinguent par leur intensité, leur longueur d'onde et leur capacité à pénétrer la peau plus ou moins profondément. Les UVA représentent 95% des UV qui arrivent à la surface de la terre, les UVB, 5% et les UVC sont filtrés par la couche d'ozone.

Les UVA
Les UVA ont un rôle sur la santé de nos tortues mais également sur leur comportement. Contrairement à nous les hommes, les rayons UVA sont très bien perçus chez les reptiles puisqu’ils peuvent voir dans l'échelle de 320 à 400 nm. Cela implique une vision de leur environnement complètement différente. Les aliments ou tout simplement leur habitat seront perçus d’une manière différente de ce que nous avons l’habitude de voir. À défaut de fournir des rayons UVA aux reptiles diurnes, on peut leur causer du stress en changeant leur perception de leur environnement.

Les UVB
Les rayons UVB sont généralement définis comme la longueur d'ondes se situant entre 290 et 320 nm. La plupart des reptiles synthétisent leur vitamine D3 à l'aide des rayons UVB provenant de la lumière du soleil, dans leur habitat naturel. La vitamine D3 est indispensable à l’assimilation du calcium dans l'alimentation. Les rayons UVB réagissent avec le précurseur de la vitamine D, dans la peau, pour produire la provitamine D3. Selon la chaleur et la contribution d'un mécanisme dans la peau, la provitamine D3 se transforme en vitamine D3. Le foie et les reins convertissent la vitamine D3 dans sa forme active, une hormone qui règle le métabolisme du calcium.

Les espèces omnivores comme les tortues de milieu forestier, obtiennent une proportion élevée de leurs besoins en vitamine D3 dans la diversité de leur aliments; cependant, les plantes ne contiennent pas de D3, elles renferment plutôt du D2 qui est beaucoup moins efficace dans le métabolisme du calcium que D3. Les tortues des savanes sont très dépendantes de la quantité et de la qualité de l'éclairage artificiel.

Une carence en vitamine D3 peut causer de graves maladies chez les tortues. Cela implique le rejet dans les selles du calcium puisque celui n'est pas absorbé par l'organisme. Le calcium n’étant pas fixé, la tortue va connaître de graves troubles de croissance osseuse et de conformation de la carapace. Le squelette se déforme (effet "toblorone"), la carapace ramollit. De nombreux autres problèmes métaboliques graves se produisent. Les symptômes comprennent du gonflement, de la léthargie, une faiblesse générale,...
Les jeunes reptiles sont plus à risque, mais les adultes peuvent également être touchés s'ils sont maintenus suffisamment longtemps dans un état de carence. Les femelles pondant des œufs sont aussi à risque élevé en raison de leur besoin supplémentaire en calcium nécessaire à la production d'œufs.

Les rayons infrarouges
La tortues sont comme tous les reptiles ectotherme. C'est à dire que l'activité de leur métabolisme dépend de la température ambiante. Les infrarouges ont donc un rôle important sur la thermorégulation de leur organisme. La portion infrarouge du spectre électromagnétique est invisible mais elle peut cependant être perçue sous forme de chaleur par la peau. Le soleil émet la plupart de son rayonnement énergétique dans les infrarouges du spectre.


Sources :
Jacques PRESTREAU
A.C. HIGHFIELD
Sources Internet