APALONE FEROXNom commun : Tortue molle de Floride
Pays d'origine : Apalone ferox vit au sud-est des USA. On la trouve dans toute la Floride, le sud de la Caroline du sud, l’est de l’Alabama et la Géorgie.
Habitat naturel : Apalone ferox est avant tout une tortue vivant dans des points d’eaux fermés : étangs, lacs, marais, lagunes. Néanmoins elle fréquente également les rivières !
Famille : Trionichinés
Espèce : appalone
Taille : La taille varie selon les sexes. La taille maximale des femelles est de 60 cm, l’amplitude des sujets matures se situe entre 30 et 60 cm avec une moyenne de 50 cm. Les mâles eux sont bien plus petits, puisque le maximum est de 33 cm avec une moyenne de 15 à 30 cm.
Durée de vie : 20 ans en moyenne
Dimorphisme Sexuel : la taille entre mâle et femelle
En captivité : Aucune cohabitation intra comme interspécifique n’est envisageable... Sauf avec les sucs gastriques de la bête ! Théoriquement, un couple ne devrait pas s’agresser mutuellement, or vu la taille des aquaterrariums que l’on peut offrir à ces animaux, hormis un grand bassin extérieur, un couple sera trop à l’étroit dans un bassin intérieur. Quant aux relations avec d’autres espèces de tortue, vu le coté prédateur d’Apalone ferox, elles sont à bannir.
Comportement : Comme toutes ses cousines du genre Apalone, la tortue molle de Floride est foncièrement aquatique. C’est un prédateur rapide qui passe de longs moments à l’affût de proies, le corps enfouis dans le sable ou la vase, la tête enfoncée dans la carapace ou allongée verticalement jusqu’à la surface. Seul son nez en trompette sort de l’eau. Immobile, elle ressemble alors à une branche plantée dans le sol meuble et attend ses proies. Heteroclyte, elle s’active aussi bien le jour que la nuit, comportement que ‘on retrouve également en captivité. Ce sont des tortues très farouches qui, dans l’eau et à fortiori sur terre, déguerpissent à la oindre alerte. Nageuses très rapides et habiles elles optent soit pour la fuite soi pour la dissimulation. Elles se jettent alors tête la première dans le sable ou la vase, et creusent avec leurs pattes avant, puis les pattes arrières dès que la carapace est suffisamment ensevelie. Elles restent alors immobiles dans le sol pouvant rester longtemps sans remonter à la surface pour respirer. Comme la plupart des Trionychidés, A. ferox peut « respirer » sous l’eau en filtrant via son cloaque et sa gorge l’oxygène dissout dans l’eau.
Aculées ou si on tente de les saisir, les Tortues molles se débattent d’abord mais très vite font tester à l’intrus l’efficacité de leur mâchoire. La morsure d’un adulte eut être très grave et aller jusqu’à l’amputation des doigts.
Particularités : Les trionichydés se caractérisent par leur carapace non formée de grandes écailles rigides et soudées mais d’une espèce de « cuir » très épais, où s’enfouissent des plaques osseuses de petite taille, les ostéodermes. La carapace est souvent aplatie, les bords sont mous, mais les côtes aplaties parfois visibles chez certaines espèces assurent la solidité de la dossière. Le plastron est réduit et permet des mouvements amples de leurs grandes pattes palmées. Le museau est pointu, le nez en « trompette », les yeux petits et proéminents, le bec acéré et souvent recouvert de larges lèvres. Le corps est dépourvu d’écailles visibles
Terrarium : • La taille : On maintien cette tortue aquatique dans un aquarium, un bassin en bâche ou thermoformé ou tout autre récipient étanche capable de l’héberger. Pour les juvéniles la taille du logement n’est pas un problème. Un jeune de moins de 15 cm s’épanouira pleinement dans un aquarium de 80x40x50 cm. La hauteur d’eau est donnée par l‘animal. Elle doit correspondre à la taille maximale du cou lorsque la tortue a le corps enfoui dans le substrat et le nez affleurant à la surface tendant son cou à la verticale. Après un an, les juvéniles deviennent plus débrouillards, s’agissant d’une nageuse de compétition, la hauteur d’eau n’est pas vraiment limitée, même si il faut savoir rester raisonnable ! néanmoins, la technique de calcul de hauteur d’eau citée plus haut est considérée comme la hauteur la plus confortable pour l’animal.
La taille du récipient doit évidemment suivre la croissance de l’animal. De manière générale, le minimum se calcule en multipliant la taille de la dossière par 4 ce qui donne la longueur de l’aquarium, et par 2 voire 3 pour la largeur.
L’utilisation d’un aquarium n’est pas obligatoire ! En effet, un aquarium colossal de 200x100 cm conseillé pour une femelle adulte est très difficile à gérer techniquement. On privilégie alors les bassins intérieurs. Fabriquer un tel bassin est assez facile et bien moins onéreux qu’un aquarium de très grande taille. On peut fabriquer un coffrage en bois solide à l’intérieur duquel on fixe une bâche, et voilà un bassin ! D’autres récipients sont utilisables : bassins thermoformés ou de grands bacs en plastique ou en toile types piscines.
• L'aménagement : La décoration doit rester sobre : le plus important c’est le sable. On utilise un sable bien rincé et un sable de rivière (aux grains arrondis pour éviter des abrasifs de la carapace quand la tortue s’enterre. L’épaisseur de sable doit être supérieure à l’épaisseur de la carapace, au mieux, deux fois supérieure. On peut placer des souches et des plantes aquatiques artificielles ou vivantes, mais on évitera les roches et autres matériels lourds qui risquent d’une part de blesser la tortue et d’autre part d’occasionner des dégâts sur le matériel immergé (combiné chauffant, parois en verre...).
Bien évidemment, les heureux détenteurs de jardin auront tout avantage à loger leurs animaux durant la belle saison dans un bassin extérieur. Ce bassin sera exclusivement consacré aux tortues, car la décoration comme les poissons risquent de souffrir de la brutalité de notre chélonien ! Une zone exposée au soleil sera accessible. Il faudra aussi une bonne filtration et une bonne clôture car malgré les apparences elles grimpent bien !
• Eclairage : Néon ou ampoule UVB 5.0 à 8.0
• Chauffage : il est nécessaire de placer une zone émergée et chauffée par un spot classique de 60 à 100W. la superficie de cette zone est équivalente à au moins la taille de la tortue, elle doit être facile d’accès et si possible un palier immergé seulement à quelques centimètres de profondeur (pour les jeunes, une dizaine de centimètres pour les adultes) permettra aux animaux de rendre appui et de se hisser sur la « berge ». Sinon, un plan incliné et en partie immergé fera aussi l’affaire. Ces tortues ont du mal à se glisser sur une zone terrestre trop en hauteur qui n’est pas en partie immergée.
Il est peu courant qu’Apalone ferox se mette à bronzer sur la zone sèche. C’est d’une part dépendant de la température de l’eau mais aussi de la zone sèche qui doit être supérieure (32-35°C).
• Température : la température de la partie terrestre se situe autour de 32°C, celle de l’eau est à 25°C.
Alimentation : Essentiellement carnivore et prédatrice. Les juvéniles sont nourris de vers de vase, de lombrics, de petits morceaux de poissons (voir liste ci-dessous), des moules, de crustacés (crevettes) et d’escargots. On peut également leur donner de la viande blanche hachée voire de la viande de bœuf haché. Au fur et mesure on donne des proies plus grandes comme des poisson entiers, des souriceaux, des criquets ou grillons qu’on aura tué en les passant au congélateur. Les jeunes de moins d’un an sont nourris tous les jours, puis tous les deux jours.
Les adultes seront nourris de poissons entiers ou de morceaux : Saumon, truite, perche du Nil, Tilapia, gardons, goujons, gros cichlidés tropicaux (nigro…) ainsi que d’autres aliments : moules, crevettes entières, souris, ratons, viande de poulet ou de bœuf, cœur de bœuf. On peut mettre dans le bac des planes aquatiques comme l’Elodée (Elodea sp.) ou du Cornifle ( Ceratophyllum sp.) ou encore des plantes flottantes comme les Jacinthes d’eau (Echinornia crassipes) qui à l’occasion serviront de repas (même si c’est rare). Evitez les poissons gras (sardine, Thon…), les éperlans, la carpe et les poissons rouges.
Reproduction : très difficile en aquaterrarium voir impossible, compliquée en bassin a moins d’être un spécialiste
Besoins spécifiques : Une période de repos, avec une eau à 15-16°C et sans chauffage d’appoint durant un mois est suffisante. Bien entendu la baisse se fera lentement : 10 à 15 jours, de même elle sera mise au jeun une dizaine de jours avant le début de la baisse des paramètres.
A noter :• Mise en garde :
Cette tortue est non seulement classée comme animal dangereux (et elle l’est v sa taille adulte !) mais c’est également une espèce potentiellement invasive. En comparant son climat d’origine et les climats européens, elle peut sans problème survivre au sud de l’Europe. En France, elle pourrait passer l’hiver dans les régions du sud-ouest (Aquitaine, Midi-Pyrénées), le contour méditerranéen (Languedoc-Roussillon, PACA) et la Corse évidemment. Néanmoins, même si aucune information officielle ne peut confirmer cette hypothèse, les capacités de survie hivernale de cette tortue pourrait surprendre et elle pourrait survivre dans les régions au sud de Lyon et au sud de la Loire (Limousin, Poitou-Charentes…). Elle et également survire à la belle saison dans toute la France, même si les hivers rigoureux du nord et de l’est devraient avoir raison d’elle… En théorie ! Voilà pourquoi il ne faut absolument pas relâcher ces animaux et s’assurer qu’elles ne peuvent pas s’échapper de leur enclos extérieur!
STATUT REGLEMENTAIRE :Les APPALONES FEROX comme toutes les Trionichinés sont classées en catégorie B. L’acheteur doit donc être capacitaire
Merci à vincenzoo chez qui j'ai trouvé bon nombre de renseignements