Bonjour à tous,
A première vue, l'idée semble bonne, mais il y a un mais, et même plusieurs.
Premièrement, il n'a jamais été fait mention à ma connaissance d'une alimentation intégrant le poisson pour ces types de tortues. Dans celles qui sont citées, je ne voie que la manouria qui serait susceptible de tomber sur un poisson mort dans la nature, et encore...
Si certaines tortues affectionnent tel ou tel aliment, ce n'est pas pour cela qu'elles en consomment dans la nature, car elles n'ont tout simplement pas le choix.
D'autre part, il faut faire très attention à ne pas confondre la belliana avec sa consœur la homeana. Si ces espèces sont parfois proches en répartition, elles ne se rencontrent que rarement en milieu naturel, l'une préférant les savanes, et l'autre affectionnant particulièrement les sous-bois... Par conséquent, leur alimentation en milieu naturel n'est pas la même. Nous aurons environs 80 % de graminées pour les belliana, et le reste en fruits, avec occasionnellement du carné, alors que pour la homeana, les fruits et le carné prendront une part plus importante de l'alimentation.
Pour s'en convaincre, il suffit de regarder la longueur du bec des belliana en captivité, dont l'alimentation n'est pas suffisante en graminées. On observe en effet chez ces tortues une forte tendance à présenter des excroissances du bec, ce qui n'est pas observé bien évidemment dans la nature.
Je ne suis pas du tout convaincue du caractère difficile de telle ou telle espèce pour l'alimentation. De même pour le "démarrage" qui est un mot que je n'affectionne pas beaucoup.
Je pense qu'il y a là des causes et des effets, et le stress et la maintenance non adaptée sont souvent les causes, et ce n'est pas pour cela qu'il faut tout leur céder...
L'apport de carné peut en effet permettre de dé stresser l'animale, ou de faire disparaître ses craintes, ou encore de lui ouvrir l'appétit en cas de problème, mais dans le cas des belliana, il doit être utilisé principalement pour un apport contrôlé, en rapport avec ce qu'elles sont susceptibles de rencontrer dans la nature.
Je pense que plus tôt elles seront habituées à une alimentation qu'elles ne rencontrent pas dans la nature, et plus difficile il sera plus tard de les soumettre à un régime alimentaire correct.
Ainsi, je déconseille en tout cas fortement le pudding proposé aux juvéniles, et l'une des raisons est qu'il est beaucoup trop riche en arômes...
Je pense qu'il ne pourrait être utilisé que dans des cas assez extrêmes, c’est-à-dire a la condition de son utilisation pour une tortue malade dont on a identifié les besoins. Le problème, c'est qu'à vouloir trop bien faire, on a des risques de faire mal.
En gros, pour apporter ce genre de choses, dont les tortues citées ne disposent pas forcément dans la nature, il convient d'identifier les besoins si celles ci en ont (cas d'une tortue malade), et de créer le pudding en le calculant en conséquence, et de l'aromatiser, par exemple avec quelques gouttes d'huile de foie de morue pour les appâter.
Si on voulait créer un pudding pour des belliana au quotidien, il faudrait alors qu'il comporte une majorité de graminée, un peu de fruits et très peut de carné, cela pourrait avoir l'intérêt d'un stockage pour les jours où l’on n’a rien sous la main.
De toute façon, il faut garder à l'esprit qu'il faut être le plus proche possible de l'alimentation naturelle.
Enfin, compte tenu de mes dernières investigations sur le sujet, j'aimerais pouvoir éditer mon post-it afin de le compléter lorsque j'aurais un peu de temps. J'avais prévu de le faire, il y a pas mal de temps déjà, mais les derniers évènements ont fait que...
Voilà mon avis sur la question,
Amicalement,
Uma.