Près de
tortues ont été proposées à l'abandon en 2022 au Le Village des Tortues Carnoules/TORTUPÔLE France !!
Ce nombre ne fait qu’augmenter depuis la création de la SOPTOM-CRCC et les premières tortues récupérées dans les années 80’
Vous dites personnes irresponsables, maltraitance animale, animal objet ? Les chiffres sont alarmants mais la vérité n’est pas simple à cerner…
Dans les 75% des cas il s’agit de tortues d'Hermann, vraisemblablement en majorité hybridées puisque notre étude menée chez des particuliers dans le Var montre que 60% des tortues sont hybridées avec Testudo hermanni boetgerri). Elles ne peuvent donc pas être relâchées dans la nature.
Pour les autres, ce sont essentiellement des tortues de Floride ou encore des tortues d’Afrique du Nord ou autres tortues exotiques.
Dans 41 % des cas, elles ont été détenues ≤ 5 ans.
Dans 63 % des cas, avec une durée de détention ≤ 10 ans.
Dans 17 % des cas avec une durée de détention ≥ 21 ans.
La durée de vie d’une tortue de terre avoisine les 80 ans. Une tortue ne reste donc pratiquement jamais toute sa vie dans le même foyer, elle va être déplacée de foyer en foyer dans le meilleur des cas…
Dans près de la moitié de ces sollicitations, les tortues n’appartiennent pas à la personne qui souhaite les céder. Elles ont été trouvées très souvent en zone urbaine, les autres en zone naturelle ou proche de zones urbanisées.
La démarche d’abandon n’est pas simple et jamais de gaîté de cœur. Pour les propriétaires les raisons de l’abandon sont multiples :
Manque de temps ou difficultés à les gérer (21%)
Amélioration des conditions de vie (21%)
Déménagement (17%)
Propriétaire trop âgé (15%)
Propriétaire décédé (13%)
Plus le temps de s’en occuper (5%)
Etc.
Les causes sont multiples :
Manque d’informations et de connaissances sur les besoins réels de ces animaux sauvages.
Longévité de l’animal qui n’est pas adaptée au mode de vie fluctuant des foyers.
Réglementation pas toujours comprise et adaptée à toutes les situations.
L’ensemble de ces sollicitations est traité en tentant d’apporter des réponses et des conseils pour le bien être des tortues. Dans certains cas, des individus sont pris en charge et accueilli. Cependant, impossible de répondre favorablement à l’ensemble des sollicitations puisque cela signifierait une augmentation du nombre de tortue de
% par an dans le refuge
, ce qui est juste intenable en terme de capacité de charge mais aussi financièrement.
Imaginez juste les dizaines de milliers de tortues que cela représente depuis les années 80’
La solution passe par la sensibilisation, la formation et une meilleure prise en compte des besoins réels de ces animaux et de leur statut d’animal sauvage. L’adoption doit être préférée au commerce de ces animaux (qui doit stopper de fait), souvent de pays lointains, qui aggrave la situation. La reproduction en captivité doit également être bien réfléchie et évitée si elle n'a aucune fin conservatoire in-situ
Malheureusement, ces individus représentent des menaces sanitaires et génétiques pour les espèces françaises, la Tortue d’Hermann et la Cistude d'Europe.
Les mentalités et notre relation à la faune sauvage doivent donc évoluer !