Désolé de vous décevoir mais cette deuxième tortue est plutôt une
Testudo pallasi.
La seule vraie différence entre les deux est le sillon antéropectoral qui descend sur le centre de l'entoplastron, formant le symbole très marqué d'une accolade
{Mais on en revient à
ma remarque d'hier soir... La seule différence entre les deux est ce détail, et encore... pas clairement car des individus de la région des
pallasi ne le portent même pas et ce critère semble plus du à une modification généalogique d'un ancêtre qu'adaptative ! Alors tout comme la
nikolskii fallait-il vraiment en faire une espèce (ou même une sous-espèce pour un unique détail morphologique mineur) au mépris de la définition zoologique précise d'une espèce et d'une sous-espèce (définitions que j'ai rappelées hier soir, voir le lien) ?
La
nikolskii et la
pallasi sont toutes les deux des extensions géographiques extrêmement récentes issues de la
ibera de la plaine de Georgie. Ce sont des populations venant de la plaine de Georgie qui se sont installées en bordure de mer en longeant le massif du Caucase du sud au nord, l'une à l'ouest au bord de la Mer Noire (la
nikolskii), l'autre à l'est au bord de la Mer Caspienne (la
pallasi). Doit-on, au motif de ces uniques détails, les élever au rang de sous-espèces voire carrément d'espèces alors qu'à ces uniques détails mineurs près ce sont les mêmes tortues ? Je n'ai pas la réponse, car elle relève de la rigueur scientifique, manifestement discutable dans une grande partie du milieu des taxonomistes en chéloniens. Mais ce que je peux vous dire c'est que beaucoup de taxonomistes émettent des réserves sur la validité de ces deux taxons (
nikolskii et
pallasi). Vous noterez que le taxonomiste (vous retrouverez facilement son nom, je préfère ne pas le citer nommément ici) qui a "décrit" la
Pallasi et la
nikolskii est aussi celui qui a décrit la
armeniaca. Or... toutes les trois sont sujettes à de nombreuses réserves sur leur validité !
Si on s'en tient au strict respect des règles de zoologie ça ne me gêne absolument pas de les mettre ensemble dans un même enclos tant qu'on n'aura pas prouvé clairement la validité de ces "spéciations" manifestement plus bibliographiques que réellement zoologiques.