Geoemyda spengleri est une fantastique petite tortue originaire du sud-est asiatique. Elle ne dépasse pas une quinzaine de cm à l'âge adulte, ce qui en fait une des plus petites tortues existantes. Elle a une dossière dans les tons marron/brun/roux avec des pointes à la partie postérieure, donnant un mimétisme parfait avec une feuille morte. Cette tortue vit en effet dans des sous-bois très humides de zones montagneuses, où elle chasse les invertébrés. Cette origine fait qu'elle respecte un repos hivernal en cas de baisse des températures (qui ne doivent pas descendre en dessous de 10°C en captivité).
Les autres caractéristiques morphologiques sont un plastron d'un noir uniforme et, pour le dimorphisme sexuel, une grosse queue chez le mâle et une tête de couleur uniforme, alors que la femelle présente des lignes latérales jaunes et est souvent de peau plus colorée. L'oeil est très rond et donne un aspect de tête d'oiseau à cette tortue très curieuse de tout.
Elle s'élève en terrarium reproduisant des conditions de sous-bois, avec une humidité importante. Elle n'a pas besoin de tube UV, ses apports vitaminiques dépendant uniquement des proies. Elle consomme des vers de terre, des limaces, des cloportes, des grillons, et une fois habituée, elle ne refuse pas certains fruits (banane, raisin...).
Si les femelles peuvent vivre en petit groupe, les mâles doivent en être isolés afin de stimuler leur libido.
Malgré un charme indéniable, cette tortue est à déconseiller.
En effet, à l'heure actuelle, tous les individus proposés dans le commerce sont importés de Chine. Outre le problème inhérent à l'adaptation d'individus sauvages, l'importation se fait dans des conditions dramatiques sans aucun respect sanitaire. Ces tortues sont mélangées avec des tortues aquatiques (Ocadia, Chinemys...), qu'elles ne rencontrent jamais dans la nature, et qui leur transfèrent des amibes pathogènes. Ces amibes se développent lentement et, alors que la tortue semble en forme, créent des lésions internes (foie). La tortue présente ensuite des lésions muqueuses nasales mais, à ce stade, même un traitement médicamenteux bien conduit ne permet plus de sauver l'animal.
La seule prévention possible est un traitement drastique avec antiparasitaires et réhydratation à l'arrivée des individus, mais même des éleveurs chevronnés s'y cassent les dents.
A terme il sera vraisemblablement possible de se procurer des individus NC. Sur les marchés chinois apparaissent des nouveaux nés qui laissent supposer une reproduction locale en captivité ( http://www.chelonia.org/Articles/China/china28gspengleri_fr.htm ).
En France, au moins un éleveur a de la reproduction régulière, et elle semble bien rodée aux USA, mais aussi en Suisse et en Allemagne.
Il existe une liste Yahoo gérée par D. Marant d.marant@ifrance.com .
Enfin Geoemyda spengleri est en Annexe III de la CITES depuis le 17 février 2005 : http://cites.ecologie.gouv.fr/v1/pages/recherche.asp?idtax=25710
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